Christian Maes :  http://www.christianmaes.fr/2011/09/26/apres-les-senatoriales-une-presence-utile%e2%80%a6/

 

 

Jean-Pierre Chevènement, sénateur MRC de Belfort, a souhaité lundi que le basculement à gauche du Sénat soit l'occasion de "faire accéder aux postes de responsabilités des femmes et des hommes de valeur" issus de "toutes les sensibilités", y compris de droite.

"L'impensable s'est produit. L'alternance est désormais possible au sein du Sénat. Cette occasion doit être saisie pour faire accéder aux postes de responsabilités des femmes et des hommes de valeur largement représentatifs de toutes les sensibilités", écrit dans un communiqué le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC).

Contacté par l'AFP, M. Chevènement, en déplacement en Normandie, a expliqué que "cela vaut pour la gauche évidemment et cela peut valoir pour la droite : on peut très bien faire au Sénat ce que la droite a fait pour Jérôme Cahuzac" (PS), devenu président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale.

Sur son propre cas, le sénateur a assuré que le PS ne lui avait fait "aucune" proposition officielle concernant une éventuelle présidence de commission au Sénat, comme celle des Affaires étrangères et de la Défense dont il est actuellement vice-président.

"Je reste fidèle à l'aphorisme d'Edgar Faure : ne jamais être candidat quand on ne vous le propose pas officiellement et ne jamais dire qu'on ne sera jamais candidat", a-t-il lancé, réfutant l'hypothèse, avancée par ses proches il y a plusieurs mois, d'être candidat à la présidence du Sénat en cas de basculement à gauche.

Comme on lui demandait si une présidence de commission le ferait renoncer à être candidat à la présidentielle, M. Chevènement a répondu : "Je me réserve toutes les possibilités".

 

Nicolas Dupont Aignan :"Au-delà de la réforme territoriale qui porte atteinte à la liberté communale et à l’équilibre des territoires, cette élection révèle l’allergie de notre peuple à la présidence Sarkozy. Si les grands électeurs habituellement plus modérés que nos concitoyens en sont arrivés là, c’est bien parce qu’ils ne supportent plus à la fois la politique menée et la manière de gouverner.

 

Si Nicolas Sarkozy avait un peu de dignité, il annoncerait clairement sa décision de ne pas se représenter car c’est quand même un comble au moment où idéologiquement la France n’a jamais été aussi à droite que de laisser passer le Sénat à gauche.

 

Dans une France secouée par les affaires, abimée par une politique économique malthusienne, en proie au doute et à la résignation, il y a besoin plus que jamais d’une alternance politique patriotique et républicaine.

 

Très vite, les Français vont comprendre que la gauche n’a pas plus de solutions que la droite car l’une comme l’autre ne veulent corriger qu’à la marge le système délétère qu’elles ont construit.

 

Notre rôle est à l’inverse de changer ce système pour enfin pouvoir résoudre les problèmes quotidiens de nos concitoyens et redonner un espoir au pays qui, contrairement à ce qui est souvent dit, regorge d’atouts."